L'escargot de Quimper : caractéristiques et habitat

L'escargot de Quimper est scientifiquement connu sous le nom d'Elona quimperiana. Traditionnellement, il a été inclus dans la famille des Xanthonichidae, mais selon les preuves trouvées dans les dernières études, on considère qu'il devrait appartenir à une nouvelle famille, appelée Elonidae.

Les premiers spécimens de cette espèce particulière ont été trouvés à Quimper, bien qu'ils aient été mal classés. Ce n'est que lorsqu'ils ont été retrouvés au Pays basque que leurs populations ont été bien décrites. Ci-dessous, nous vous en dirons plus sur ce petit et curieux animal que l'on ne trouve pas uniquement sur le territoire français.

Points forts sur l'Elona Quimperiana

L'escargot de Quimper a un corps brun foncé contrastant avec une coquille fragile et aplatie, trois centimètres de diamètre et un de hauteur. Il est constitué d'une spirale de cinq ou six tours et a une teinte brune, avec des reflets jaunâtres, sur laquelle un motif de taches plus foncées est disposé. Ce dessin lui donne son autre nomenclature : « escargot moucheté ».

Il se camoufle très bien avec l'environnement, il n'est donc pas toujours facile de le distinguer. Maintenant, quand on le regarde de près, il est possible d'apprécier à quel point le motif sur sa coque est frappant. Certains pourraient même la décrire comme "tigrée" .

L'escargot de Quimper est une espèce de gastéropode liée au climat atlantique. Son nom vient de la ville de Quimper, capitale du Finistère breton.

Nourriture

L'alimentation de l'escargot de Quimper se compose principalement de racines et de mycéliums fongiques, c'est-à-dire leur partie végétative. Cependant, à certaines occasions il est possible que cet animal pratique la coprophagie et la nécrophagie.

Habitudes et comportement

Comme les autres espèces, ces escargots sont des animaux peu actifs et, sauf les jours de pluie, ont des habitudes nocturnes. Il convient de noter que ce comportement insouciant s'intensifie pendant les mois d'hiver, période à laquelle ils effectuent une hibernation partielle dans de petites galeries. De même, pendant les mois les plus chauds de l'été, ils maintiennent des moments de quiescence.

Cycle de vie

Selon des observations réalisées en Bretagne, cette espèce se caractérise par deux périodes de reproduction, coïncidant avec le printemps et l'automne.

Une fois les deux premières années de vie écoulées, elles atteignent la maturité sexuelle, puis elles commencent à pondre des œufs, dans des cavités souterraines ou dans des endroits tels que des trous de souches ou sous des rochers.

D'autre part, comme pour les autres escargots, certains de ses principaux prédateurs sont les oursins, les oiseaux comme les grives et certains coléoptères de taille moyenne.

Statut de l'habitat et de la conservation

Leur présence ne se limite pas au territoire français. Il s'étend également à toute la région biogéographique atlantique de la péninsule ibérique, de la Galice à la Navarre, ainsi qu'au sud de la Rioja.

L'escargot de Quimper a une prédilection pour les forêts de feuillus de hêtres, de chênes ou de châtaigniers, où l'humidité est quasi permanente. Il peut également apparaître dans les forêts riveraines ou les paysages ombragés qui montrent une disponibilité continue de l'eau.

Parmi les facteurs biophysiques qui conditionnent directement le maintien adéquat de l'espèce, on distingue le maintien de grands massifs forestiers et la présence de pierres, de souches et de branches où elles peuvent se réfugier.

L'escargot de Quimper est une espèce d'intérêt reconnu au sein de l'Union Européenne, c'est pourquoi il est inscrit aux Annexes II et IV de la Directive Habitat 92/43/CEE et à l'Annexe II de la Convention de Berne.

Actuellement, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère que son risque de conservation est « le moins préoccupant », en raison de sa large distribution.

La grande dispersion géographique, autrefois associée à l'introduction artificielle, semble désormais justifiée par l'extinction des populations intermédiaires pendant la période glaciaire.

Cette dernière hypothèse est d'origine génétique puisque le séquençage de l'ADN mitochondrial montre l'existence de deux lignées différentes. D'une part, l'escargot de Quimper s'étendait de la Galice à la Cantabrie – à laquelle appartient la population de Bretagne – et d'autre part, celle restreinte à la population du Pays basque.

Un animal vivant dans une situation délicate

En raison de la destruction de son habitat, l'escargot de Quimper est actuellement dans une situation délicate. Il n'y a pas beaucoup de spécimens et, par conséquent, leurs populations sont de faible densité. Si vous en trouvez un sur le terrain, il est préférable de le laisser tranquille et d'essayer de ne pas le déranger.

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