Si vous vous êtes déjà demandé si un animal non humain a la capacité d'être égoïste, ici vous pouvez le confirmer : dans ce sens, nous vous montrons les 4 animaux les plus égoïstes de la nature.
L'égoïsme et l' altruisme nous semblent des constructions exclusivement humaines, puisqu'il est postulé que les animaux n'obéissent qu'à des pulsions et non à des normes morales, contrairement à nous. Cependant, la biologie réserve un type spécial d'égoïsme qui est aussi valable pour eux que pour les humains.
Égoïsme biologique
En éthologie, l'égoïsme n'a pas le même sens qu'en philosophie.Alors que dans ce dernier on comprend l'égoïsme comme le choix de soi sur les autres, dans les sciences qui étudient le comportement animal c'est un terme qui désigne des comportements visant à obtenir une ressource ou un avantage sur un autre organisme.
La conception de ce terme trouve son origine dans la théorie égoïste des gènes de Richard Dawkins, qui postule que la lutte pour la survie du plus apte n'est pas entre individus, mais entre gènes. Ainsi, ce sont les manifestations physiques de ces gènes qui feraient la différence pour la survie, et non l'individu lui-même, comme le disait Charles Darwin.
Ainsi, l'égoïsme serait la stratégie dont disposent les gènes pour assurer leur propre survie. Ceci dit, voici quelques exemples des animaux les plus égoïstes de la nature.
1. Espèces qui pratiquent le parasitisme
Quoi de plus égoïste que d'utiliser l'autre pour sa propre survie ? Mais, bien que l'on pense à des animaux tels que la sangsue ou la tique lorsqu'on parle de parasitisme, il est ici plus logique d'inclure d'autres types d'espèces.
Par exemple, le coucou (Cuculus canorus) est réputé pour ses habitudes de reproduction : il dépose ses œufs dans les nids d'autres oiseaux pour que ce soient eux qui élèvent leurs poussins. En fait, les jeunes coucous chassent les autres œufs ou poussins du nid pour être la seule progéniture à recevoir des soins.

2. Les chimpanzés sont des animaux très égoïstes
Les chimpanzés, considérés presque comme des non-humains, présentent des comportements si complexes que l'égoïsme et l' altruisme cohabitent dans leur personnalité, tout comme en nous. Voici quelques exemples d'égoïsme biologique chez les chimpanzés :
- Voler de la nourriture aux membres de votre groupe.
- Partage de la nourriture : bien que cela puisse sembler paradoxal, le partage de la nourriture garantit souvent qu'au moins une partie de celle-ci est consommée, sinon le spécimen pourrait tout perdre dans un conflit.
- Enlever des femelles chimpanzés d'autres groupes pour se reproduire.
- En captivité, les chimpanzés ont montré qu'ils préféraient accepter une offre injuste pour avoir quelque chose plutôt que de la refuser et laisser les deux chimpanzés impliqués sans rien.

3. Espèces qui pratiquent l'infanticide
L'infanticide, qui nous semble quelque chose de si barbare dans l'espèce humaine, est une pratique que l'on retrouve chez les espèces dont les individus se disputent la prédominance de leur progéniture.
Ceci est courant chez les espèces dont la capacité à procréer n'est pas saisonnière, car si la progéniture est retirée, la femelle ne pourra pas concevoir avant le prochain cycle. Certains taxons d'animaux dans lesquels on peut observer l'infanticide sont les suivants :
- Lions : les mâles tuent les petits d'une femelle avant de s'accoupler avec elle pour s'assurer que les enfants qu'elle aura seront les siens.
- Macaques et autres espèces de primates : généralement, lorsqu'un mâle s'accouple avec plusieurs femelles, il a tendance à vouloir contrôler la progéniture par l'infanticide. Cependant, dans le cas des espèces où la femelle a plusieurs partenaires sexuels -comme les langurs-, les mâles ne commettent pas d'infanticide, puisque n'importe quel enfant peut être le leur.
- Rats : les rats femelles tuent parfois les petits d'une autre femelle et utilisent le nid pour leurs propres petits.
- Suricates : les femelles dominantes peuvent tuer les petits des autres femelles subordonnées.

4. Moutons et autres animaux de troupeau
Des études récentes ont confirmé le comportement égoïste chez les moutons, qui consiste à rivaliser avec les autres membres du troupeau pour atteindre le centre de la foule qui se produit lorsqu'un prédateur est aperçu.
Ce mécanisme est explicite, car les membres du groupe plus proches du centre du troupeau sont moins susceptibles d'être la proie que ceux situés à la périphérie.
Ce comportement a également été observé chez les gnous, les zèbres et d'autres espèces non domestiquées. Les éthologues confirment, à travers de tels comportements, que le besoin de vivre en groupe n'implique pas nécessairement qu'une espèce soit de nature altruiste.

Le débat entre égoïsme et altruisme
Il est très difficile de dresser une liste des animaux les plus égoïstes de la nature. Ce qui est considéré comme égoïste et altruiste dans le règne animal fait l'objet d'un débat approfondi, car la survie dépend à la fois de la compétition et de la coopération.
En fait, chez de nombreuses espèces, les deux tendances peuvent être observées en même temps, donc aucune n'est 100% égoïste ou altruiste. La bonne chose est que, pendant que ce débat est actif, de plus en plus de mystères sur les animaux seront révélés.