Un primate éteint a fait son apparition dans une tombe royale en Chine. Cette nouvelle est d'autant plus étrange si l'on considère que son extinction est relativement récente, puisque le crâne a 2000 ans., ce qui ferait de lui le premier singe éteint par l'homme.
Le primate éteint : un gibbon
Ce primate éteint appartenait aux gibbons, des animaux considérés comme des singes avec d'autres espèces telles que les chimpanzés, les orangs-outans ou les gorilles. Par conséquent, cela fait d'eux les premiers singes éteints par l'homme, bien que de nombreux primates les précèdent.
Les gibbons sont des primates très spéciaux, connus pour leurs longs bras qui leur permettent de se balancer, ce qui en fait des brachiateurs uniques. Habitants de l'Asie depuis des millénaires, ces animaux émettent des chants forts qui peuvent être entendus à des kilomètres de distance.
À l'heure actuelle, les gibbons sont menacés par l'exploitation des jungles indonésiennes pour l'huile de palme, un produit utilisé dans les produits chocolatés, les pâtisseries ou encore les cosmétiques. Ils ont également été utilisés comme animaux de compagnie, et même dans des cirques avec des animaux.
Rencontrez le primat éteint : Junzi
Plus précisément, ce gibbon a été baptisé Junzi impérialis, ce qui lui a valu le surnom de Junzi. Seule une partie du crâne a été retrouvée chez cet animal vieux de plus de 2 200 ans.
Junzi a été découvert avec d'autres restes d'animaux dans l'ancienne capitale de Chang'an, dans l'actuel Shaanxi. La tombe appartenait à une femme qui pourrait être Lady Xia, la grand-mère du célèbre empereur Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine, qui fut enterrée aux côtés des célèbres guerriers en terre cuite de Xi'an.
La chose curieuse à propos de cette découverte est qu'il existe des récits de gibbons dans cette région jusqu'au 18ème siècle, de sorte que l'extinction de cette espèce et d'autres espèces de gibbons encore inconnues pourrait être encore plus récente qu'on ne le pense.
Ce primate éteint aurait pu vivre il y a seulement 300 ans, donc Lady Xia a peut-être eu un singe qui a vécu avec les humains plus longtemps qu'on ne le pense.
Que signifie la découverte de ce primate éteint ?
Les humains représentent la plus grande menace pour les primates non humains au cours des 50 prochaines années. La découverte de Junzi ajoute également un autre primate éteint à la liste des extinctions causées par l'homme dans les écosystèmes postglaciaires.
En réalité, Cela pourrait en faire le premier primate éteint par l'homme, puisque sa date exacte de disparition est inconnue, bien qu'elle soit probablement plus archaïque que celle des lémuriens géants de Madagascar.
Cela nous rappelle que les humains ont éteint les espèces depuis plus longtemps qu'on ne le pense, et que pour connaître le véritable impact de l'être humain, peut-être devons-nous aussi voir ce que nous avons éteint dans le passé.
En général, alors qu'en Europe les primates non humains ont été ridiculisés et sont moqués ou présentés dans des publicités, dans les cultures qui ont vécu avec des primates depuis leur création, ils sont vénérés ou considérés comme des animaux nobles.
Cependant, ces cultures ont également été les premières à les avoir comme animaux de compagnie, et un exemple est cette découverte, qui montre que dans la Chine impériale, les gibbons étaient des animaux de compagnie de la noblesse.