La nature regorge de secrets qui restent cachés aux yeux de l'être humain. Par exemple, vous pourriez être surpris de découvrir qu'en 2019, le plus grand amphibien du monde était encore inconnu. Comment est-il possible qu'un animal de 115 centimètres de long soit resté si longtemps dans l'ombre ?
Comme dans beaucoup d'autres choses dans cette vie, le secret réside dans les gènes de l'animal. Si vous voulez en savoir plus sur le plus grand amphibien du monde, y compris ses habitudes, sa morphologie et ses menaces, continuez à lire.
À propos des salamandres géantes
Avant d'entrer pleinement dans le monde de cet être fascinant, il est nécessaire de contextualiser le groupe auquel il appartient.Les salamandres géantes constituent la famille des Cryptobranchidae, qui comprenait jusqu'à présent deux espèces, réparties en Chine, au Japon et aux États-Unis. Il s'agissait d'Andrias davidianus et deCryptobranchus alleganiensis.
La salamandre géante de Chine (Andrias davidianus) était considérée comme le plus grand amphibien de la planète. Voici quelques-unes de ses fonctionnalités :
- C'est un amphibien avec de petits yeux et une grosse tête plate.
- Il est de couleur sombre, généralement grisâtre, avec des marbrures.
- Il peut atteindre jusqu'à 50 kilogrammes et 18 mètres de long.
- Il se nourrit d'insectes, de poissons, d'autres amphibiens et d'écrevisses entre autres proies.
- Sa vision est très limitée, il chasse donc à l'aide de nœuds sensoriels disséminés dans tout son corps, qui détectent les vibrations de l'eau produites par ses proies.
La salamandre géante chinoise a été décrite en 1837, il est donc normal qu'à ce stade tous les lecteurs se demandent : comment est-il possible qu'une nouvelle espèce ait été découverte en 2019 ? Comme nous l'avons indiqué précédemment, le secret réside dans la génétique.

Le plus grand amphibien du monde
Une étude récemment menée et publiée dans la revue Ecology and Evolution nous apporte des réponses à la question posée précédemment. Grâce à l'analyse génétique d'échantillons dans les musées, il a été découvert que l'espèce Andrias davidianus n'était pas une seule, mais au moins trois espèces différentes.
L'un d'entre eux est Andrias sligoi, la salamandre géante du sud de la Chine. Cela a été décrit en 1924, mais en l'absence de preuves génétiques de sa différence en tant qu'espèce, il a fini par être inclus indistinctement avec A. davidianus. Cette étude sauve la différenciation précédemment suspectée, car Andrias sligoi n'est pas seulement une espèce différente, mais aussi la plus grande salamandre géante du monde.
Cette récente découverte est fascinante, puisque la plus grande espèce d'amphibiens du monde était, jusqu'à récemment, incluse dans une espèce qui ne lui appartenait pas.L'analyse génétique et les études en laboratoire permettent de faire ces différenciations dans des espèces qui, à première vue, sont pratiquement les mêmes.
Quelle est la signification de cette découverte ?
Au-delà de l'obtention de connaissances, qui à elles seules valident la recherche, ces données ont une utilité pratique. Selon la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la salamandre géante chinoise est en danger critique d'extinction.
Les plus grands dangers auxquels sont confrontés ces amphibiens géants sont la perte d'habitat, le braconnage et la modification de leur dynamique naturelle par l'élevage en ranch. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces espèces sont gardées dans des fermes en raison de leur intérêt culinaire et de leur viande prisée. Dans les installations préparées à cet effet, les salamandres se comptent par milliers, mais les populations sauvages sont sérieusement menacées.
Par le passé, ces fermes relâchaient des spécimens élevés en captivité dans la nature pour favoriser le repeuplement des salamandres.Ne sachant pas qu'Andrias davidianus n'était pas une espèce mais au moins trois, ils auraient pu relâcher la mauvaise espèce au mauvais endroit. Cela favoriserait la compétition pour les ressources, le transfert de maladies et l'hybridation entre espèces, ce qui est délétère pour les populations naturelles.
C'est pourquoi connaître les différentes espèces qui composent les genres d'êtres vivants est si essentiel. Chacun nécessite des soins et un territoire spécifiques, donc mélanger inconsciemment ne peut qu'aggraver la situation.

La recherche est essentielle
Comme nous l'avons vu, les études génétiques des populations animales sont essentielles à leur survie et à leur bien-être. Nous ne pouvons pas oublier que sans science, il n'y a pas de connaissance, et sans elle, planifier des programmes de protection est totalement impossible.
C'est pourquoi, à partir d'ici, nous encourageons les lecteurs à s'intéresser au panorama de la science qui entoure le monde animal. Assidûment, des découvertes fascinantes comme celle-ci sont produites qui facilitent la préservation des animaux dans leur environnement naturel.