Deux visons d'Europe mâles sont relâchés

Une bonne nouvelle se profile à l'horizon pour l'une des espèces les plus menacées d'Europe : deux spécimens de visons d'Europe nés en captivité ont été relâchés à La Rioja, dans l'espoir qu'ils aient une progéniture totalement sauvage.

Bien que de nombreuses espèces élevées en captivité ne soient jamais relâchées dans la nature, il existe des programmes de conservation des espèces qui relâchent des animaux nés en captivité. A des exemples comme celui du bison d'Europe s'ajoutent les travaux menés par un zoo en Espagne, ainsi que des centres d'élevage.

D'où viennent ces visons européens ?

Les spécimens de visons européens protagonistes de cette sortie ont été Lenito et Laminero, deux spécimens de deux ans qui ont été élevés à la Fondation pour la recherche en éthologie et biodiversité, un centre de conservation de Tolède.

Ces deux animaux se sont rendus dans un zoo espagnol connu sous le nom de Sendaviva Park. Le centre navarrais élève des visons à relâcher, bien que dans ce cas il servait de lieu avant le lâcher pour adapter les animaux au climat de la région.

Comment sont-ils libérés ?

Les deux visons d'Europe mâles ont été relâchés dans de grandes cages, où ils ont la possibilité de chasser et de pêcher, mais pas pour que de grands prédateurs ou des personnes croisent leur chemin. Les animaux seront dans ces grandes cages pendant environ un mois.

Ces visons seront radiomarqués pour pouvoir suivre leurs mésaventures durant leurs premiers mois en liberté dans les environs de l'Èbre. Cette zone était autrefois l'une des plus fortes concentrations de visons d'Europe en Europe, mais aujourd'hui, c'est un animal difficile à voir.

Pourquoi laisser partir le vison d'Europe ?

Le vison d'Europe est l'un des mustélidés les plus emblématiques de notre faune, bien qu'il soit en grave danger d'extinction. La principale raison de son déclin est le lâcher de l'une des espèces exotiques envahissantes les plus meurtrières pour cette espèce : son parent, le vison d'Amérique.

On estime qu'en raison de cette concurrence directe, il y a moins de 600 visons d'Europe dans la péninsule, ce qui fait de ce petit mammifère lié aux rivières une espèce en voie de disparition.

Ces animaux partagent la même niche écologique, c'est-à-dire qu'ils partagent les mêmes ressources dans les mêmes écosystèmes, ils sont donc en concurrence directe. Le grave problème est que le vison d'Europe est toujours endommagé, il est donc en train de disparaître.

Le vison d'Amérique a atteint les rivières européennes par la faute directe de l'homme : l'élevage de cet animal à fourrure a provoqué plusieurs fuites, certaines accidentelles et d'autres conduites par des groupes d'animaux.

Alors, malheureusement, la solution est d'éradiquer le vison d'Amérique de la nature. Le manque de centres de secours pour animaux sauvages rend impossible pour tous ces animaux de finir en captivité, ils sont donc chassés.

Parallèlement, des spécimens de visons d'Europe sont relâchés dans leurs anciennes aires de répartition historiques : dans le passé, le Pays Basque, La Rioja, Navarre et Castilla y León avaient des milliers de spécimens de visons d'Europe dans leurs rivières. Ce charismatique carnivore reviendra-t-il s'installer dans nos rivières ?

Vous contribuerez au développement du site, partager la page avec vos amis

wave wave wave wave wave