4 vers qui brillent dans le noir

La bioluminescence est un phénomène fascinant par lequel les êtres vivants sont capables de produire leur propre lumière. Cette capacité est répandue dans divers groupes d'animaux, parmi lesquels elle a des origines indépendantes. Des requins aux méduses en passant par les vers, beaucoup brillent dans le noir. Dans cet espace, nous traiterons de ce dernier.

Il faut préciser que le terme « ver » est informel et manque de rigueur biologique. En son sein, nous incluons les annélides, les nématodes, les larves d'insectes et d'autres organismes non liés les uns aux autres, à condition qu'ils aient un corps mou et allongé et avec des pattes diminuées ou absentes.

Étant donné que ces animaux peuvent se ressembler et partager la capacité de produire de la lumière, dans cet article, nous les aborderons ensemble, quelles que soient leurs relations évolutives. Si vous voulez en savoir plus sur eux, continuez à lire.

1. Ver léger de Nouvelle-Zélande (Arachnocampa luminosa)

Le premier des vers phosphorescents est Arachnocampe lumineux. Cet organisme est une larve d'un moucheron fongique, petits insectes diptères originaires de Nouvelle-Zélande. Au stade larvaire, Arachnocampe lumineuxc'est un ver fin et allongé, qui peut atteindre environ 3 ou 4 centimètres.

Pendant ce temps, les larves errent dans les grottes sombres et humides dans lesquelles elles vivent, à la recherche d'un endroit approprié pour construire leurs filets. Celles-ci consistent en une série de rangées suspendues au plafond, remplies de gouttelettes collantes et cristallines.

La larve vit dans cette structure et émet une lumière bleutée à travers son abdomen.. La lumière attire le reste des arthropodes de la grotte qui, comme c'est caractéristique, essaient de venir vers elle. Cependant, les arthropodes ne voient pas la toile collante du ver et sont piégés. Après cela, le ver n'a plus qu'à les ramasser et à les dévorer.

Bien que ces invertébrés ne soient pas apparentés aux lucioles, les insectes lumineux les plus connus partagent le même mécanisme de production de lumière, via la luciférine et la luciférase. Cela signifie que les mêmes réactions chimiques ont évolué plusieurs fois indépendamment.

2. Ver de chemin de fer (Phrixothrix hirtus)

Encore une fois, ces vers sont en fait des larves d'insectes. Dans ce cas, ce ne sont pas des diptères, mais les coléoptères (coléoptères) de la famille Phénodidae. Les vers de rail sont exceptionnels car ils peuvent produire 2 types de lumière différents. D'un côté, ils génèrent une lumière rouge à travers la tête, quelque chose d'unique parmi les coléoptères.

De l'autre, ils ont 2 rangées de points lumineux, qui longent les côtés de l'animal. Dans Phrixothrix hirtus produire de la lumière jaune, tandis que dans Phrixothrix viviani émettent des couleurs vertes. Aucun autre coléoptère au monde n'est capable de produire cette variété de couleurs.

Une étude récente indique que ces vers phosphorescents produisent ces couleurs très différentes grâce à des modifications de leurs luciférases. Ceux-ci sont enzymes qui font partie intégrante du système de production de lumière.

3. Ver léger des Bermudes (Odontosyllis enopla)

Ces invertébrés n'ont rien à voir avec les précédents. Au lieu de cela, ce sont des polychètes, un groupe d'annélides avec une paire d'appendices sur chacun des nombreux segments du corps. Les vers luisants des Bermudes connus pour leurs rituels de reproduction, aussi beau que fascinant, dans lequel la bioluminescence joue un rôle crucial.

En coordination avec les cycles de la lune, le Odontosyllis ils subissent des modifications physiologiques, anatomiques et comportementales. Ces animaux transforment leurs appendices pour mieux nager, hypertrophient leurs 4 yeux et modifient leurs organes excréteurs (néphridies) pour stocker des gamètes.

Entre 3 et 5 jours après la pleine lune, 55 minutes après le coucher du soleil, les femelles quittent leur habitat sur le fond marin. Ceux-ci nagent en masse vers la surface, où ils adoptent une trajectoire circulaire et commencent à libérer leurs gamètes, ainsi qu'une substance muqueuse qui émet une lumière bleu-vert.

En le voyant, les mâles nagent vigoureusement vers eux, tout en émettant de brefs éclairs de lumière intermittente. Lorsqu'ils les atteignent, ils commencent à libérer leurs propres gamètes, tant que la fécondation externe se produit. Ce processus prend environ 10 à 20 minutes et est très régulier et prévisible. Après lui, les polychètes retournent au fond de la mer et ils retrouvent normalement leurs vies antérieures.

4. Ver bombardier vert (Swima bombiviridis)

Ce dernier exemple est très intéressant, car il montre une utilisation différente de la bioluminescence. Le polychète Swima bombiviridisEn plus de certains de ses congénères, il a des structures sphériques près de sa tête. Ces formations ressemblent à de simples ballons - remplis de liquide - et semblent provenir de branchies modifiées.

Ces structures ne servent pas à chasser ou à se reproduire, mais à se défendre. Face à une menace, les vers sont capables de séparer les sphères de leur corps, qui sont parfois appelées « bombes ». En les libérant, les bombes explosent dans un éclair de lumière intense, qui dure quelques secondes et s'éteint.

Cela permet aux vers d'échapper aux prédateurs à l'aide de leurs grands appendices en forme de pagaie. Lorsque les pompes s'épuisent, les vers peuvent les redévelopper en peu de temps.

La bioluminescence est un phénomène très frappant. Son étude est fascinante et permet de découvrir des molécules aux usages incroyables en biomédecine. Ces petits vers qui brillent dans le noir pourraient sauver des vies, avec un peu d'aide de la science moderne.

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