Comment les épidémies de rage sont-elles gérées ?

La rage est une maladie infectieuse causée par un virus de la famille Rhabdoviridae. Cet agent pathogène affecte les animaux et les humains et est l'une des zoonoses les plus dangereuses et mortelles au monde.

Transmise par morsure, la rage attaque le système nerveux central et provoque une encéphalite presque toujours mortelle. Pour cette raison, il est si important de gérer efficacement les foyers de rage dès qu'ils sont détectés, car leur expansion pourrait mettre gravement en danger les populations humaines.

L'Espagne est déclarée indemne de rage terrestre depuis les années 1970. Depuis, les animaux susceptibles de le transmettre font l'objet d'une surveillance, d'où la demande de vaccination préventive chez les animaux de compagnie -qui entrent dans le pays par les frontières- qui voyagent avec leurs propriétaires.

Pourquoi est-il nécessaire de soumettre cette maladie à un plan de surveillance épidémiologique ?

C'est une nécessité, étant donné notre proximité géographique avec les régions d'endémie de la rage - comme le sont de nombreux pays d'Afrique du Nord. Ceci est démontré par quelques cas sporadiques qui ont lieu à Ceuta ou Melilla, car les frontières sont toujours perméables et toutes les entrées d'animaux sensibles ne peuvent pas être contrôlées.

A ce fait s'ajoute le trafic de plus en plus intense de personnes et de leurs animaux de compagnie à travers les frontières. En réponse à ce manque de contrôle, le ministère de l'Agriculture - en collaboration avec le ministère de la Santé et l'Institut de santé Carlos III - a élaboré un plan d'urgence.

Ces types de plans sont conçus pour contrôler les zoonoses chez les animaux domestiques et servent de guide pour lutter contre leur présence.

Comment les épidémies de rage sont-elles gérées ?

Bien que l'Espagne soit un pays indemne de rage pour le moment, il y a eu quelques cas exceptionnels qui ont mis les autorités en échec. L'exemple le plus récent remonte à 2013, lorsqu'un chien importé du Maroc s'est avéré infecté. Suivant ce modèle, nous allons expliquer comment les autorités traitent les épidémies de cette maladie problématique.

Tout d'abord, connaître le contexte

Lorsqu'un pays est indemne de rage, est à ce que l'on appelle le "niveau de risque 0", car il n'y a pas de cas en cours. Pendant le niveau de risque 0, les autorités maintiennent actifs les éléments de contrôle suivants :

  • Un plan de vaccination contre la rage pour les animaux de compagnie sensibles, tels que les chiens.
  • Un plan de surveillance épidémiologique dans les réservoirs domestiques et sauvages.

Tout soupçon - par exemple, un chien au comportement agressif soudain qui a mordu plusieurs personnes - doit se mettre au travail. L'évaluation des risques est essentielle dans ces cas, mais dès que des personnes ont été attaquées, la réponse est généralement de tuer l'animal.

De cette façon, les risques inutiles peuvent être évités et les échantillons pertinents prélevés pour confirmer l'épidémie.

Comment agissez-vous lorsque vous suspectez une épidémie de rage ?

En attendant les résultats du laboratoire, les mesures de précaution pertinentes seront appliquées. L'animal qui a déclenché l'alerte en premier lieu a pu transmettre le virus à d'autres animaux et, par conséquent, les professionnels vétérinaires de la région sont alertés ils sont donc à l'affût de tout signe de la maladie.

Si la mise au point est confirmée, « niveau de risque 1 » est activé : objectif principal avec possibilité de transmission autochtone. Cela implique de passer à la phase suivante du plan d'urgence, impliquant déjà les autorités au niveau de l'État.

Deuxièmement, il agit sur les foyers de rage

À l'heure actuelle, il n'y aurait qu'un seul objectif principal, mais les niveaux de risque 2 et 3 incluent déjà la présence de sources secondaires chez les animaux domestiques et sauvages. Dans tous les cas, les mesures de gestion de base sont les mêmes :

  • La première chose est de déclarer les foyers de rage, une maladie considérée comme à déclaration obligatoire par l'OIE. Parallèlement, un protocole d'action est convenu en cas de nouvelles alertes, coordonné entre les autorités de santé humaine et animale. Pour les animaux, ce protocole comprendra la vaccination et la sérologie pour confirmer l'absence du virus.
  • L'étape suivante consiste à informer les régions voisines pour délimiter une zone de restriction autour du foyer. Là, des mesures de surveillance et de contrôle des animaux seront prises pour s'assurer de l'absence de risque. Parallèlement, le contrôle des animaux errants qui pourraient être des transmetteurs, ainsi que les mouvements transfrontaliers d'animaux de compagnie, doivent être renforcés.
  • Enfin, si d'autres animaux avaient été attaqués par le premier infecté, ils seraient considérés comme suspects d'être porteurs du virus. Par conséquent, ils devraient être soumis à une évaluation des risques pour décider s'il faut mettre en quarantaine ou euthanasier.

Que peuvent faire les citoyens pour empêcher la propagation de la colère?

Outre les mesures d'urgence susmentionnées, des mesures de précaution sont également proposées. C'est là qu'intervient la collaboration des citoyens, basée sur ces 2 prémisses :

  • La première mesure est que, tant que les restrictions durent, les activités publiques qui impliquent le rassemblement d'animaux sensibles - par exemple les expositions canines, qui peuvent être une source de contagion - sont suspendues.
  • D'un autre côté, les propriétaires mèneront leurs animaux de compagnie en laisse dans la rue pour les garder sous contrôle.

En présence d'une maladie aussi grave, les autorités compétentes doivent être prêtes à agir avec une rapidité et une efficacité absolues. La collaboration est essentielle et l'échange d'informations doit avant tout être transparent. La colère concerne un zoonose sévère -plusieurs fois mortelle- et sa gestion est encore très complexe.

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