Singes araignées ou singes atelo sont les noms communs qui désignent une variété d'espèces appartenant au genre Ateles, de la famille des Atelidae. Ce taxon regroupe les espèces de singes qui n'ont pas de pouce opposable. En général, les groupes d'atelos passent une grande partie de leur journée à se reposer ensemble, puisqu'ils ont tendance à former des groupes de 2 à 30 individus.
Quels traits caractérisent les singes araignées
La première chose à mentionner est que ces espèces présentent une diversité morphologique qui a rendu difficile leur classement au sein du genre. Ceci dit, il est possible de comprendre la polémique de sa classification.
Ainsi, alors que certains spécialistes reconnaissent 4 espèces, d'autres considèrent que le genre Ateles comprend une seule espèce, avec diverses sous-espèces. En 2005, un rapport basé sur des études ADN a déterminé l'existence de 7 espèces au sein du genre, A. belzebuth, A. paniscus, A. chamek, A. marginatus, A. fusciceps, A. geoffroyi et A. hybridus.
Quelques caractéristiques de ces adorables mammifères :
- Il s'agit de la plus grande espèce de singe du Nouveau Monde, atteignant entre 60 et 90 centimètres de long.
- Les femelles sont plus petites que les mâles.
- Tous les atélidés ont des queues préhensiles, jusqu'à 90 cm de long, qui sont malléables et sensibles, très utiles pour saisir des objets.
- La présence d'un gros clitoris pendant et allongé est très caractéristique des femelles Ateles.
Où vivent les singes araignées du Nouveau Monde ?
Les singes araignées vivent dans des zones non perturbées au sein des forêts tropicales primaires. En outre, il est établi que le genre Ateles est présent du Mexique au sud du bassin amazonien au Venezuela, en Bolivie et au Brésil.
Les singes araignées sont connus pour vivre presque exclusivement dans les forêts tropicales à haute canopée et sont relativement intolérants aux perturbations de l'habitat.
Que mangent les singes-araignées ?
Ce sont des créatures herbivores et adorent consommer des fruits. Cependant, ils mangent également des quantités variables de feuilles, de fleurs, de nectar, de jeunes pousses et d'insectes. Comme il est naturel de le supposer, le régime alimentaire de chaque espèce varie en fonction du territoire qu'elle occupe et de la saison.
Il convient de noter que le régime à base de fruits nécessite qu'Ateles dispose de vastes territoires afin d'en récolter suffisamment. Pour cette raison, ces espèces montrent une grande sensibilité aux changements environnementaux.
Statut de conservation
Les espèces du genre Ateles sont classées en danger critique d'extinction par l'UICN. Cela est dû à leurs distributions très restreintes, à la petite taille de leurs populations et à la détérioration de leurs habitats.
De plus, les populations locales de plusieurs sous-espèces sont également considérées comme menacées ou vulnérables. Dans tous les cas, les distributions géographiques restreintes ainsi que la destruction des habitats et les pressions de la chasse contribuent à la précarité de leur avenir.
Malheureusement, la grande taille du corps et les agrégations d'atélidés en font des proies attrayantes pour les chasseurs. De plus, la construction de routes augmente l'accès à la forêt pour les chasseurs et dégrade les habitats. En outre, l'utilisation de l'exploitation forestière et du brûlage des forêts pour le pâturage et l'agriculture diminue leurs territoires.
Chez les espèces du genre Ateles, le faible taux de reproduction et la nécessité de se déplacer sur de vastes territoires expliquent pourquoi elles sont désormais sérieusement menacées et devraient être ciblées pour les efforts de conservation.
Quels sont les plans de conservation en cours ?
Notamment, les efforts de conservation des singes araignées sont répandus. Cela comprend la création de parcs et de réserves protégées, ainsi que la législation interdisant la chasse.
Cependant, l'application de la protection de l'habitat est souvent entravée par un financement insuffisant.
Sans aucun doute, les efforts d'éducation à la conservation et les collaborations internationales entre les pays de l'habitat et les organisations non gouvernementales (ONG) peuvent être efficaces, mais ils nécessitent des engagements à long terme à tous les niveaux.
