Des chauves-souris qui bourdonnent comme des guêpes et des abeilles

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Anonim

Dans la nature, de nombreux animaux ont tendance à imiter la forme ou l'apparence d'autres espèces plus dangereuses afin de se défendre contre les prédateurs. Ce mécanisme de défense s'appelle le mimétisme et constitue une excellente stratégie de protection de la faune. Bien sûr, ce n'est pas toujours efficace, mais cela les aide à éviter certaines situations dangereuses.

Habituellement, les animaux qui utilisent le mimétisme ont tendance à porter l'apparence d'autres espèces plus grandes, plus dangereuses et féroces. Cependant, une étude récente a décrit un cas particulier dans lequel les chauves-souris imitent la façon dont les guêpes et les abeilles bourdonnent.Continuez à lire cet espace et découvrez pourquoi ce curieux phénomène se produit.

Qu'est-ce que le mimétisme ?

Le mimétisme est formellement défini comme la capacité de certains animaux à copier l'apparence ou le comportement d'autres animaux. Cette imitation peut avoir différents objectifs, elle est donc classée comme suit :

  • Mimétisme batésien : une ou plusieurs espèces inoffensives imitent un organisme toxique.
  • Mimétisme mullérien : deux ou plusieurs espèces venimeuses s'imitent pour partager le même design et amplifier la réponse répulsive qu'elles génèrent chez les prédateurs.
  • Mimétisme mertensien : c'est la variante la moins fréquente des trois. Dans ce cas, une espèce venimeuse imite l'apparence d'une espèce moins toxique, dans le but que les prédateurs apprennent à reconnaître leur toxicité et à réduire leur prédation.

En quoi le camouflage est-il différent du mimétisme ?

Les concepts de camouflage et de mimétisme peuvent devenir trop similaires, car les deux peuvent générer un changement physique qui permet de protéger l'organisme. Cependant, dans le cas du mimétisme, le comportement est également utilisé pour mieux imiter les autres animaux. Vus d'une autre manière, non seulement ils se ressemblent physiquement, mais ils agissent également de la même manière que les espèces imitées.

Une petite imitation particulière

En 2001, l'écologiste Danilo Russo menait des études de terrain qui consistaient à capturer la chauve-souris buse géante. Au cours de ce processus, il a remarqué que certains des spécimens émettaient une sorte de bourdonnement qui ressemblait quelque peu à celui d'une abeille ou d'une guêpe.

Bien que ce fait soit assez étrange, il a fallu plusieurs années à son équipe de recherche pour tenter de trouver la réponse à ce phénomène.Pour lequel, en 2022, un article a été publié dans le magazine Current Biology qui a démontré le premier cas dans lequel un mammifère a imité un insecte pour survivre.

Les chauves-souris qui bourdonnent comme des guêpes

Les chauves-souris se caractérisent par le fait qu'elles ont des habitudes nocturnes et aiment se nourrir dans l'obscurité. Ce comportement particulier les protège de la plupart des prédateurs nocturnes, mais il existe d'autres excellents chasseurs qui sont également présents la nuit. Parmi les plus importants figurent les hiboux, un oiseau de proie silencieux et mortel qui les chasse facilement.

Parce que les chauves-souris sont trop sans défense contre ces oiseaux prédateurs, elles ont dû développer une stratégie de défense particulière basée sur le mimétisme. Pour ce faire, ils imitent le bourdonnement d'une guêpe ou d'une abeille pour décourager leurs prédateurs.

Il est essentiel de souligner que bien que les hiboux aient une vue incroyable, ils ont tendance à utiliser davantage leurs oreilles pour localiser leurs proies.Pour cette raison, en entendant un insecte qui contient généralement du poison et qui pourrait leur causer des problèmes, ils préfèrent éviter la confrontation et reporter leur chasse.

Le son ne confond que les prédateurs

Lors de l'analyse qui a été effectuée pour vérifier la similitude entre le bourdonnement des chauves-souris et celui des guêpes, il est apparu clairement qu'ils étaient assez différents. En fait, l'oreille humaine a pu faire la distinction entre les deux après quelques répétitions.

Cependant, les effraies des clochers ont une ouïe sensible pour les hautes fréquences (supérieures à 3 kHz), il est donc possible que leur perception du bourdonnement soit différente. En limitant le son aux fréquences que ces oiseaux sont capables d'entendre, il a été démontré qu'il était impossible de faire la différence entre la chauve-souris et la guêpe.

Cela signifie que le bourdonnement des chauves-souris est spécialement conçu pour tromper les hiboux, car d'autres animaux peuvent détecter leur imitation. Même ainsi, cela suffit pour que ces mammifères survivent sans se soucier de ce prédateur.

Toutes les chauves-souris peuvent-elles imiter les guêpes ?

Pour le moment, la capacité à imiter le bourdonnement des guêpes n'a été détectée que chez la buse géante (Myotis myotis). Cette espèce est répartie en Europe, en Syrie, en Anatolie, en Israël et aux Açores, où elle est la proie de l'Effraie des clochers (Strix aluco) et de l'Effraie des clochers (Tyto alba).

La capacité mimétique de ces chauves-souris à imiter le bourdonnement des guêpes ou des abeilles est unique dans le règne animal. Au final, l'espèce cherchera par tous les moyens à s'adapter à son environnement pour survivre, faute de quoi elle est vouée à l'extinction et à la disparition. Ceci est un exemple de plus de la façon dont la nature brute et incroyable peut être.