Ces derniers mois, on a beaucoup entendu parler de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), leader mondial de la santé humaine. Sauriez-vous s'il existe quelque chose de similaire pour le bien-être animal ?
La vérité est que oui. Connue sous son acronyme d'origine OIE, l'Organisation mondiale de la santé animale est la référence internationale en matière de santé animale depuis près de 100 ans. Le fait qu'elle reste une référence après tant de décennies est révélateur de l'importance de son travail.
Ce travail comprend non seulement la formation et la diffusion dans le domaine des maladies animales, mais aussi la coopération entre les pays et les professionnels de tous les domaines face aux pathologies qui affectent le cheptel mondial.De plus, une attention particulière est portée à ceux qui peuvent être transmissibles au-delà des frontières et même à l'homme.
L'origine de l'Organisation mondiale de la santé animale
Dans les années 1920, on s'inquiétait de plus en plus en Europe occidentale d'une épidémie de peste bovine en Belgique. Cette épidémie a été immédiatement associée au mouvement de zébus à travers le port, en provenance de l'Inde vers le Brésil.
Après cela, les autorités ont pour la première fois pris conscience de l'importance du commerce international d'animaux sur la santé animale. En d'autres termes, le simple déchargement d'animaux vivants dans le port mettait en danger la santé du bétail dans tout le pays belge et, par conséquent, sa possible propagation au reste du continent européen.
Cette nécessité de lutter ensemble contre les maladies animales à l'échelle mondiale était une raison suffisante pour créer l'OIE. Ainsi, en 1924, l'organisation alors connue sous le nom d'Organisation internationale des épizooties est officiellement née.
Les objectifs de l'Organisation mondiale de la santé animale
Les objectifs de cette organisation sont variés et se distinguent par leur pertinence pour maintenir un bon niveau de santé parmi les espèces animales du monde. Parmi eux, on retrouve les suivants :
- Transparence sur la situation sanitaire mondiale. Cela suppose que chaque pays membre notifie les maladies qui affectent les animaux et qui sont détectées sur son territoire. Avec ces informations, l'OIE préparera une alerte qui sera envoyée à d'autres pays, afin qu'ils puissent se protéger.
- Analyse de toutes les informations scientifiques liées à la santé animale qu'elle obtient, pour ensuite diffuser ce qu'elle juge important. Grâce à cela, les pays membres améliorent leurs méthodes de contrôle et peuvent mettre fin aux maladies.
- Promotion de la solidarité internationale.C'est un objectif inhérent à la création même de l'organisation, avec l'idée d'accompagnement et de collaboration entre les pays. Tout cela est fait avec l'intention de mettre fin aux risques sanitaires les plus graves, ceux de transmission transfrontalière ou qui affectent l'homme.
Ces objectifs ont-ils été maintenus dans le temps ?
En gros, oui. Même ainsi, il est vrai que chaque période intègre non seulement des pays membres, mais aussi de nouveaux objectifs. D'une part, il a commencé comme une organisation impliquant 28 pays.
Aujourd'hui, l'organisation compte déjà un total de 182 pays à travers le monde. D'autre part, les maladies changeant, disparaissant, de nouvelles apparaissent, etc., les objectifs de l'OIE ont dû s'adapter à leur époque.
En tout cas, ce que cette organisation a voulu et entend, c'est que les pays déclarent les maladies animales qu'ils détectent sur leur territoire et collaborent pour les contrôler et les éliminer dans le monde, pour le bénéfice de tous.
Quelles sont les conséquences positives d'une action conjointe entre les pays de l'OIE ?
Votre demande de transparence en matière de santé animale dans le monde est un avantage à tous points de vue. La conséquence la plus positive est peut-être de maintenir le mouvement international des animaux.
Non seulement le transport à but non lucratif d'animaux de compagnie est conçu dans cette section, mais aussi le mouvement avec des intérêts commerciaux, par exemple, des espèces de bétail. Ce fut la principale raison de sa création dans les années vingt.
L'OIE crée, avec les informations scientifiques qu'elle collecte, des règles sanitaires applicables aux échanges internationaux d'animaux. Ces règles sont reprises dans deux codes sanitaires, l'un pour les animaux terrestres et l'autre pour les animaux aquatiques.
Avec eux, il met à la disposition des pays membres des manuels de tests de diagnostic et de vaccins, également pour les animaux terrestres et aquatiques.
Liste unique des maladies de l'Organisation mondiale de la santé animale
Dès le départ, l'OIE s'est attachée à collecter des informations pour identifier les maladies animales les plus pertinentes dans le monde. Avec ces données, il a fait deux listes :
- A Liste A, avec les maladies transmissibles avec le plus grand pouvoir de diffusion et une gravité particulière. C'est-à-dire ceux qui ne comprennent pas les frontières et qui ont de graves conséquences pour la santé et/ou l'économie. Cette liste comprenait, par exemple, la peste bovine ou la fièvre aphteuse, deux des maladies qui ont provoqué diverses épidémies.
- A liste B, avec d'autres maladies transmissibles également importantes. Par exemple, la maladie d'Aujeszky ou la rage.
Après les années, au début des années 2000, l'OIE a décidé d'unifier ces deux listes dans une liste unique des maladies animales. En 2020, cette liste comprend au total 117 pathologies qui touchent toutes les espèces, avec une mention particulière de celles qui présentent des caractéristiques zoonotiques, c'est-à-dire transmissibles à l'homme.
Dès lors, la pertinence du travail mené par l'OIE est plus qu'évidente et il est de la responsabilité des pays du monde de soutenir ce travail. Toutes ces entités gouvernementales complexes sont créées avec un seul objectif en tête : améliorer la santé des animaux.