En entrant dans la carrière vétérinaire en tant qu'étudiant, il est évident que notre objet d'étude sera les animaux. Pour cette raison, beaucoup seront surpris d'apprendre que cela n'a pas toujours été le cas. La pratique professionnelle de la médecine vétérinaire pour animaux de compagnie - telle que nous la connaissons aujourd'hui - n'a eu sa véritable origine que très récemment.
Par conséquent, pour comprendre la profession vétérinaire actuelle, il faut connaître les rôles que la société a accordés au fil du temps. Nous faisons ensuite un voyage à travers l'histoire de la médecine vétérinaire et ses origines.
L'origine de la médecine vétérinaire pour animaux de compagnie
La relation entre les animaux et l'homme a une origine ancestrale que Darwin a déjà présentée dans sa théorie sur l'évolution des espèces. Les êtres humains ont réussi à dominer de nombreux animaux et à les utiliser à leur avantage, qui a eu et a parfois des conséquences désastreuses telles que la perte de biodiversité.
Même comme ça, il existe une autre forme de domination que nous avons tendance à ignorer : la domestication. Ce phénomène vise à profiter des qualités de certains animaux, parfois comme source de nourriture -comme les animaux destinés à l'alimentation- et d'autres pour nous accompagner et améliorer notre qualité de vie. C'est le cas des animaux de compagnie.
La santé animale dans les temps anciens
L'histoire de la médecine vétérinaire remonte aux origines mêmes de la civilisation. Toutefois, C'est dans l'Egypte ancienne que l'on trouve les premières références à l'exercice de ce métier.
Le «papyrus vétérinaire de Lahun» -1800 av. J.-C.- témoigne de la présence de la médecine vétérinaire déjà à cette époque. Ces écrits décrivaient les maladies du bétail et leur traitement, ainsi que les pathologies des animaux de compagnie, comme les chiens et les chats.
Dans les cultures mésopotamiennes de Babylone, des références à la pratique vétérinaire se trouvent également dans le Code d'Hammourabi. Comme en Inde, une abondante bibliographie de l'époque sur cette médecine a été documentée, et de plus, un certain degré de spécialisation entre les différents professionnels était déjà apprécié.
En fait, avec l'origine du bouddhisme, la culture du soin des animaux a atteint son maximum de splendeur.
La Grèce antique a fait écho au bouddhisme et a commencé à accorder une plus grande importance aux animaux. Grâce à ça, des personnages historiques tels qu'Aristote ont effectué d'importantes recherches zoologiques.
La profession vétérinaire n'a pas toujours été bien considérée
L'Empire romain accordait une valeur relative aux « médecins vétérinaires ». Ses citoyens considéraient tout travail manuel comme humiliant, d'autant plus s'il impliquait des bêtes. Cependant, les Romains étaient accompagnés dans leurs combats par des chiens de combat et ceux-ci nécessitaient des soins individuels.
Pour cette raison, des défenseurs de la médecine animale ont émergé. Flavius Vegetius Renatus -ou simplement Vegecio- est considéré comme l'un des pères de la profession vétérinaire. Il s'est battu pour donner la priorité à cette médecine et ses travaux ont été un exemple pour les fondateurs ultérieurs d'écoles vétérinaires.
La santé animale au Moyen Âge
Nous arrivons ainsi à la Renaissance et au temps des chevaliers. De cet intervalle de temps se distingue le chirurgien et évêque Teodorico dei Borgognoni, qui a écrit quelques ouvrages sur la chirurgie équine, ou le vétérinaire Laurentius Rusius, qui a écrit l'ouvrage vétérinaire considéré comme le plus important du XIVe siècle : Marescalcia.
Malgré toutes ces réalisations, aucun progrès évident n'était encore en vue en médecine animale. Les directeurs d'écurie étaient simplement considérés comme des détenteurs conditionnels de la profession vétérinaire.
La santé animale à l'ère moderne : la véritable origine de la médecine vétérinaire pour animaux de compagnie
Ce n'est qu'à cette époque que le véritable essor de la profession vétérinaire a eu lieu. Cela s'est produit en Espagne, lorsque le roi de l'époque a créé des tests obligatoires pour les médecins, les chirurgiens, les pharmaciens et les vétérinaires.
Ces examens donnaient l'autorisation d'exercer la profession et sont restés en vigueur, avec quelques modifications, jusqu'au XIXe siècle. Avec eux, la publication d'ouvrages tels que le "Livre Albeitería" de Francisco de la Reyna a été promue..
Pourtant, il est vrai qu'il a fallu attendre le XVIIe siècle pour que les premières Ecoles Vétérinaires voient le jour. A cette époque, de grandes épidémies animales apparaissent en Europe qui menacent de décimer les cheptels, l'action de ces professionnels est donc plus que nécessaire.
Le premier succès dans la fondation et l'établissement d'une Ecole Vétérinaire correspond à Claude Bourgelat, à Lyon. Son objectif était de former des vétérinaires pour toutes les espèces animales.
C'était le début de la clinique et de la chirurgie des petits animaux. A partir de là, cette discipline a continué à évoluer au fil du temps grâce à des phénomènes tels que ceux-ci :
- La croissance des villes.
- Le contact le plus proche avec les chiens et les chats.
- La création de nouvelles races canines.
- Contrôle de maladies telles que la rage.
Médecine vétérinaire pour animaux de compagnie aujourd'hui
Entre la dernière moitié du 19e siècle et le début du 20e, la principale clientèle des vétérinaires était constituée des groupes de population suivants :
- Les forces armées.
- Entreprises de transports.
- Certains éleveurs de bétail
La clinique des petits animaux a été réduite aux animaux de compagnie de certaines familles de l'oligarchie. En ce sens, les pays avec le plus grand développement de la médecine vétérinaire pour animaux de compagnie étaient ceux avec une classe moyenne et supérieure.
Depuis, cette discipline a évolué de façon étonnante. Il existe aujourd'hui des vétérinaires spécialisés dans les soins aux animaux et en traitant chacun de leurs besoins particuliers, tels que la nutrition, l'exercice physique ou le bien-être psychologique, ce qui auparavant ne semblait possible que pour l'être humain.
Le chemin parcouru par la médecine vétérinaire pour animaux de compagnie a été long et complexe, mais il ne fait peut-être que commencer.