Route fermée pour protéger l'otarie de Nouvelle-Zélande

Si des mesures extraordinaires ne sont pas prises, de nombreuses espèces actuellement menacées d'extinction disparaîtront tôt ou tard. C'est ce qu'ont pensé les responsables du conseil municipal de Dunedin lorsqu'ils ont décidé de fermer une rue entière pour protéger l'otarie qui s'y reproduisait.

Bien que cette zone de la côte néo-zélandaise compte pas mal de spécimens de cette espèce, on ne s'était jamais reproduit plus loin de la plage, il fallait encore moins traverser une rue pour atteindre le rivage. La décision de ce conseil municipal doit être applaudie et ses voisins aussi.

Tout ce dont vous avez besoin pour protéger le lion de mer de Nouvelle-Zélande

Quelques buissons à côté du trou numéro 13 d'un terrain de golf à Dunedin (Nouvelle-Zélande) est l'endroit choisi par une otarie femelle pour mettre bas. Après la publication de la nouvelle, des responsables du ministère local de la Conservation se sont rendus sur les lieux.

Jim Fyfe - un ranger du département - a souligné que tant que les golfeurs une distance prudente et ne pas lancer de balles vers l'endroit où niche l'animal, la coexistence ne devrait pas être un problème.

En effet, une vingtaine de naissances sont attendues cette année et, en raison du manque d'espace naturel, il n'est pas rare que davantage de femelles mettent bas sur le terrain de golf. Le problème survient lorsque la mère et le veau font leurs promenades quotidiennes vers la côte. Pour ce faire, ils doivent traverser une rue passante, où les risques d'écrasement sont très élevés.

Pour cette raison, et en raison du respect et de la considération que ce peuple a pour les otaries, le conseil municipal a décidé de fermer cette rue à la circulation des véhicules pendant un mois entier pour éviter un malheur. Passé ce délai, la mère et les petits ne dépendront plus du nid et n'auront plus besoin de traverser la rue.

Une mesure permanente ?

Au-delà de cette situation anecdotique, de nombreux citoyens de Dunedin souhaitent que cette règle devienne loi. Ainsi, la route serait fermée à la circulation automobile, ce qui éviterait la mort de nombreux autres animaux.

D'autre part, les gens peuvent continuer à marcher et à faire du vélo. Bien sûr, les chiens doivent être tenus en laisse en tout temps, ce sur quoi les rangers accordent une grande importance.

En outre, personne ne peut s'approcher à moins de 20 mètres des lions de mer. Selon le Marine Mammal Protection Act de 1978, il est strictement interdit de déranger ces animaux de quelque manière que ce soit, ainsi que de les harceler ou de les tuer.

La protection du lion de mer est une priorité de la législation locale, qui condamnera quiconque tue un lion à deux ans de prison ou à une amende pouvant aller jusqu'à 178 000 $.

Pourquoi une telle considération pour le lion de mer de Nouvelle-Zélande ?

L'otarie de Nouvelle-Zélande (Phocarctos hookeri) est dans un état de conservation épouvantable selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En outre, le Fonds mondial pour la nature note qu'il ne reste qu'environ 10 000 individus, ce qui en fait l'espèce d'otarie la plus menacée de la planète.

Le déclin de cette espèce a commencé au début du 19e siècle, en raison de la surexploitation de la chasse commerciale des phoques et des otaries. Aujourd'hui, la répartition de cette espèce est limitée à deux petites zones séparées l'une de l'autre.

Ce fait, ajouté au faible nombre d'individus, favorise la consanguinité et, par conséquent, la perte de diversité génétique qui rend l'espèce plus vulnérable aux maladies, aux changements environnementaux et à l'activité humaine.

Bien que maintenant les lions sont protégés, la pêche commerciale au chalut tue accidentellement environ 92 spécimens chaque année. De même, la surpêche laisse les lions de mer sans nourriture, ce qui peut entraîner des décès par famine.

Au début du 21e siècle, diverses épidémies de pneumonie causées par la bactérie Klebsiella pneumoniae causé la mort d'au moins 50 % de la progéniture à ce moment-là.

Il ne fait aucun doute que l'état de conservation de cette espèce est critique. Des mesures telles que la fermeture d'une rue entière pour protéger la femelle otarie et ses petits sont sans aucun doute nécessaires.

Ces actions protègent non seulement les êtres vivants, mais sensibilisent également aux dommages que les humains causent à l'environnement. Qu'un animal n'ait pas eu plus de place pour se reproduire qu'un buisson sur un terrain de golf en dit long sur l'état de la nature.

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