Le trafic de tigres émerge en Europe

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Anonim

Le trafic de tigres et de parties du corps est un problème bien connu en Asie, mais de nouvelles recherches sur cinq ans ont mis en évidence ce qui semble être un schéma de trafic de tigres en Europe.

Une enquête à travers l'Europe

La découverte a eu lieu en République tchèque et semble révéler que les animaux menacés par la médecine orientale ne sont pas seulement élevés pour leurs os et leur peau en Asie: également au centre de l'Europe.

Il y a environ cinq ans, les autorités douanières européennes ont commencé à trouver des preuves de trafic de tigres en Europe: ossements dans la camionnette d'un citoyen vietnamien, squelettes cachés entre des haut-parleurs ou vin fabriqué à partir de ceux-ci se succédaient. La destination était des villes comme la capitale vietnamienne de Hanoi, et l'origine pointait vers le territoire tchèque.

C'est pourquoi, en 2015, une inspection de la population captive de tigres qui habitait la République tchèque a été réalisée. Garder cette espèce en dehors des zoos ou des sanctuaires est légal dans de nombreux endroits en Europe, mais dans le cas de la République tchèque, les naissances, les décès, les déplacements et les ventes d'animaux sont enregistrés.

L'inspection a conduit les autorités tchèques à des conclusions étranges : dans de nombreux centres, il y avait des animaux qui figuraient dans diverses exportations, et certains semblaient même avoir disparu. L'une des données les plus curieuses a été de vérifier que dans ces centres d'élevage de tigres, les animaux atteignaient une espérance de vie de cinq ans seulement., alors que la normale dans un zoo ou dans un sanctuaire est de plus de 20 ans.

Trafic de tigres en Europe : cirques et selfies

L'enquête a conduit à Ludvík Berousek, un éleveur et personnage de cirque bien connu dans le pays, dont l'activité est basée sur élever des tigres pour les cirques, spectacles et pour les centres qui utilisent des tigres pour que les gens puissent les toucher et prendre des photos.

Cette activité est légale, et bien que de moralité douteuse, elle est autorisée dans de nombreux pays européens. Les tigres sont des animaux en voie de disparition, et les avoir pour simple divertissement en mauvais état ou permettre aux gens d'interagir avec eux est téméraire.

Ainsi, et après des années d'enquête, l'implication de Berousek a été découverte : il vendait ses tigres avec un taxidermiste tchèque et un trafiquant du Vietnam. Pendant que Berousek élevait les tigres, le taxidermiste les a découpés après les avoir abattus.

Trafic de tigres en Europe : pourquoi valent-ils autant ?

Ce que beaucoup s'interrogent sur le trafic de tigres, c'est la valeur de ces animaux : les tigres ont été abattus dans une zone où leur peau n'était pas abîmée, pour pouvoir la vendre jusqu'à 4000 euros. L'animal a été découpé, ses griffes vendues à 100 euros pièce et le bouillon fabriqué à partir de sa viande à 60 euros le gramme.

On pense que le bouillon à base de noix de tigre renforce les os et soulage l'arthrite, ce qui n'est évidemment soutenu par aucune base scientifique. Après tout ce processus, les os restent : avec eux on macère du vin qui peut approcher les 400 euros la bouteille. L'animal entier est exploité.

Le trafic de tigres en Europe pourrait affecter d'autres pays

Les responsables craignent que le complot qui entoure ces animaux ne soit encore plus grand et affecte d'autres pays d'Europe. Alors que des produits liés au trafic de tigres ont émergé, les zoos et les petits centres privés ont fait de même, connu comme "kontaktni les zoos", ce qui pourrait se traduire par " zoos de contact ".

Les chercheurs soupçonnent que les bébés tigres, lions et autres animaux autorisés à se bercer et avec lesquels nous pouvons prendre des photos alimentent ce trafic lorsqu'ils sont adultes. Avant qu'ils ne soient matures, ils peuvent être utilisés dans les cirques ou pour que les gens prennent des photos avec eux, mais après cela, ils sont trop dangereux, ils vaudraient donc plus vivants que morts.

Les responsables de l'enquête avertissent que le commerce et la possession de tigres et autres chats doivent être plus contrôlés en Europe pour assurer le bien-être de cette espèce et son commerce en tant que faux médicament. Il devient particulièrement important dans des pays comme l'Espagne, porte d'entrée du trafic illégal d'animaux en Europe.

En cas de doute, les experts recommandent de ne pas participer à des interactions directes avec les grands félins, même s'ils sont jeunes. Ces activités ne favorisent pas la conservation; au contraire, ils encouragent l'apparition d'éventuelles couvertures au commerce du tigre en Europe. De la même manière, les cirques avec animaux, de plus en plus interdits, sont à éviter si l'on aime les animaux.