Nudibranches : les joyaux de la mer

L'écosystème le plus varié qui existe est établi dans les océans. Les êtres aquatiques qui l'habitent ont une énorme diversité de couleurs, de formes, de modes d'alimentation et de mécanismes de défense pour assurer leur survie. Ce milieu abrite les organismes les plus frappants et les plus rares que vous puissiez imaginer, des êtres transparents aux poissons abyssaux avec des organes qui émettent de la lumière.

L'une des créatures les plus exotiques sont les nudibranches, des limaces de mer qui conquièrent quiconque s'aventure dans les profondeurs de l'eau. Ensuite, nous allons vous dire tout ce que vous devez savoir sur ces organismes spectaculaires.

Limaces de mer

Les nudibranches sont communément appelés limaces de mer. Ce sont des mollusques, comme les palourdes et les calmars, de la classe des gastéropodes qui habitent les surfaces des fonds marins. Le nom nudibranche signifie « branchies nues », car ces animaux exposent leurs branchies, en forme de plumes sur le dos, vers l'extérieur.

Caractéristiques générales

La principale particularité de ces êtres est la variété des couleurs et des formes qu'ils présentent. Au stade larvaire, ces organismes possèdent une coquille embryonnaire qu'ils perdent à l'âge adulte.

Pourtant, les formes adultes n'ont pas de coquille et ils ressemblent beaucoup aux limaces que nous connaissons. Ils se déplacent grâce à un pied musculaire qui libère une substance muqueuse qui leur permet de se soutenir et de se déplacer dans le substrat.

Bien que ces animaux soient aveugles, leurs yeux ne servent qu'à différencier la lumière de l'obscurité. Au lieu de cela, ils ont deux antennes appelées rhinophores. Ces "cornes" fonctionnent comme des organes sensoriels et leur permettent non seulement de détecter la nourriture, mais aussi de trouver d'autres nudibranches avec lesquels s'accoupler.

En raison de l'absence de la coquille, qui chez d'autres animaux sert de protection, ces organismes ont dû adopter d'autres techniques pour se défendre contre la prédation, comme la sécrétion de composés hautement toxiques. C'est pourquoi certaines espèces sont très toxiques.

Taille et habitat

Habituellement, ces créatures sont benthiques, c'est-à-dire qu'ils vivent collés à la surface des fonds marins. En revanche, d'autres sont pélagiques et se déplacent à travers les panaches d'eau salée moins profonds. Au niveau de leur taille, ils sont très variables, car il existe des nudibranches qui peuvent mesurer quelques millimètres tandis que d'autres atteignent 40 centimètres de long.

Reproduction et alimentation

Ces mollusques sont des êtres hermaphrodites, c'est-à-dire mâle et femelle à la fois. Ils ont besoin d'un autre individu pour se reproduire et lorsqu'ils en trouvent un, ils se fécondent mutuellement.

Les nudibranches peuvent pondre des millions d'œufs, augmentant ainsi leurs chances de survie.

Leur régime alimentaire est basé sur la consommation d'autres invertébrés, ce sont donc des carnivores. On a également vu qu'ils incluaient des algues et des coraux dans leur alimentation, ils mangeaient même d'autres nudibranches ou leurs œufs. Ils attrapent leurs proies grâce à la radula, une structure à petites dents située dans la bouche de ces mollusques.

Certaines espèces les cellules urticantes s'accumulent à partir des polypes ou des spicules d'éponge. De cette façon, ils parviennent à les incorporer dans leur corps et les utilisent plus tard pour se défendre.

Diversité des couleurs et des formes

Il existe plus de 3 000 espèces de nudibranches décrites qui colonisent tous les océans, que ce soit dans les eaux chaudes ou froides et à différentes profondeurs. Bien que les scientifiques spéculent qu'il existe plus de 3 000 espèces qui n'ont pas encore été découvertes.

Ce qui ressort le plus chez ces êtres, c'est la diversité des formes (elles peuvent être lisses ou rugueuses, plates ou charnues, et longues ou courtes) et les couleurs colorées qu'ils ont. Cependant, il faut être prudent avec ces merveilles de l'écosystème marin, car cette variété chromatique nous avertit de son danger, car la plupart sont toxiques.

Pour cette raison, ces animaux sont un exemple clair d'aposématisme, un système de défense dans lequel une propriété dissuasive est associée à un signal d'avertissement. De plus, ils sont dotés de multiples structures et caractéristiques qui les aident à passer inaperçus de leurs prédateurs :

  • Homochromie Leurs formes et leur coloration leur permettent de se fondre dans les plantes aquatiques et l'environnement.
  • Spicules. Ces extensions du corps en forme d'aiguille servent à se défendre. Certains les acquièrent des éponges qu'ils mangent.
  • Sécrétion de produits biologiques toxiques, ce qui les rend toxiques.
  • Mauvais goût. Cela amène les prédateurs à apprendre à ne pas les manger une fois qu'ils les ont goûtés.

Quelques curiosités

Au sein du groupe des nudibranches, il existe des espèces très diverses. Par exemple, certaines sont inoffensives mais imitent l'apparition d'espèces toxiques pour paraître dangereuses :

  • Glaucus atlanticus: le dragon bleu a une coloration des plus étonnantes et a l'air très curieux. Cependant, c'est l'espèce la plus meurtrière qui existe.
  • Elysie chlorotique : cAppelé « émeraude orientale », ce spécimen peut effectuer la photosynthèse grâce aux chloroplastes d'une algue qu'il consomme. Avec l'énergie solaire, les chloroplastes effectuent la photosynthèse et le nudibranche se nourrit de ses produits.
  • Ceratosoma gracilimum : le cératosoma indonésien vit en symbiose avec une crevette impériale qui le garde propre et en retour, le nudibranche le transporte et lui permet de se nourrir plus facilement.

Un régal pour les yeux

Comme vous l'aurez vérifié, l'écosystème marin est le plus varié qui existe et de tous les organismes qui l'habitent (malgré leurs méthodes de camouflage) bien sûr les nudibranches ne passent pas inaperçus. Ils sont un régal pour les yeux.

Grâce à l'hétérogénéité de leurs aspects, de leurs formes et de leurs couleurs, ce sont des êtres uniques. Avec des caractéristiques qui montrent qu'après tout, la taille n'est pas un frein si l'animal est doté des stratégies les plus efficaces et des mécanismes de défense les plus convaincants.

Enfin, nous soulignons que ce sont ces mêmes méthodes, qui leur permettent de passer inaperçues, qui ils rendent leur recherche et leur identification si difficiles.

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