Garde parentale : ça vaut le coup ?

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Anonim

Les nids dans les arbres et les oiseaux à la recherche de nourriture pour leurs petits sont une image typique du printemps. Cela peut sembler être un comportement adorable, mais derrière se cache un mécanisme évolutif complexe plein de nuances. Les soins parentaux impliquent une dépense énergétique dévastatrice pour les parents, et peuvent même réduire drastiquement leur survie.

Dans la nature, toute force est basée sur un compromis ou un échange. Une échelle invisible conditionne le comportement animal, puisque tout est gouverné par la nécessité d'atteindre le stade reproducteur suivant pour donner naissance à plus de progéniture.

Alors, qu'est-ce qui rapporte le plus aux parents ? Sacrifier votre santé pour prendre soin de vos enfants, ou les laisser à eux-mêmes pour maximiser vos propres chances de vivre l'année prochaine ?

Sans aucun doute, le monde des soins parentaux est passionnant, et nous vous encourageons à continuer à lire si vous voulez découvrir pourquoi.

Parents à la rescousse

La garde parentale est définie comme tout comportement des parents qui augmente la viabilité de leur progéniture. Quelques exemples :

  • Préparer des nids ou des grottes.
  • Soins des jeunes à l'intérieur ou à l'extérieur du corps du parent.
  • Avitaillement et alimentation des petits après la naissance.
  • Nutrition des jeunes jusqu'à leur indépendance nutritionnelle.

Simple, non ? même ainsi, il existe une différenciation essentielle au sein du terme soins parentaux :

  • Les dépenses parentales sont les ressources dépensées par les parents (y compris le temps et l'énergie) pour s'occuper d'un ou plusieurs enfants. Elle est quantifiable, car basée sur une proportion des ressources.
  • L'investissement parental est toute action des parents qui augmente la survie de leurs enfants à un coût par rapport à une partie des leurs. Par exemple : si un père s'expose à des prédateurs pour trouver de la nourriture pour son fils, ses chances de vivre diminuent. Par contre, celles du veau augmentent, car de lui-même il ne pourrait pas manger ou ce serait beaucoup plus difficile pour lui.

Jusqu'où va le coût ?

Des études comportementales comme celle-ci ont montré que les soins parentaux peuvent être dévastateurs pour les parents. Chez une espèce d'hirondelle (Delichon urbicum), il a été constaté que la survie des femelles diminuait si elles avaient deux couvées de jeunes par an.

Non seulement il en coûte de pondre les œufs, mais il en coûte aussi de les incuber et de les nourrir jusqu'à leur éclosion. Toute cette énergie provoque une faiblesse chez la mère et ses réflexes peuvent être altérés lorsqu'elle évite un prédateur opportuniste.

Une autre étude a montré que chez une espèce de mésange charbonnière (Poecile montanus), la survie des parents durant les 3 mois suivant la saison de reproduction était négativement associée au nombre de petits. Plus il y a d'enfants, plus il y a de bouches à nourrir et moins il y a de temps pour remplir la vôtre.

Une danse numérotée

La reproduction dans le monde animal semble risquée, non ? Heureusement, les mathématiques gouvernent même les comportements les plus primaires.

L'investissement parental optimal par veau est celui qui maximise la survie de la progéniture avec le coût parental minimum. Autrement dit, avantages-coûts=nombre positif. Deux compromis auxquels les parents doivent faire face sont :

  1. Combien investir dans chaque progéniture : plus de chiots et moins d'investissement par chiot ou moins de chiots et plus d'investissement par chiot.
  2. Combien investir dans la reproduction actuelle vs. lecture future.

Tout cela peut sembler compliqué, mais la réalité est qu'il existe des fonctions mathématiques qui expliquent cet échange entre parents et enfants. Après tout, l'effort est quantifiable (énergie mesurée chez les parents et pourcentage de chiots qui survivent, par exemple).

Le nombre parfait de jeunes est celui qui met le moins les parents en danger afin de survivre jusqu'à la prochaine saison de reproduction.

Garde parentale : altruisme animal ou pur intérêt personnel ?

Parler de parents qui donnent inconditionnellement leur vie pour leurs enfants, c'est biaiser la réalité. Après tout, bien qu'il soit triste de le voir si froidement, les parents ne recherchent que leur avantage.

Dans le monde sauvage, le moteur de la vie est de transmettre sa propre information génétique. C'est avoir des enfants. Ce n'est pas une attitude désintéressée en tant que telle, et pour cette raison il y a très peu d'espèces dans lesquelles les adultes prennent soin des enfants des autres.

Allons plus loin : chez de nombreuses espèces dont les parents ne peuvent pas être sûrs que ce sont bien leurs enfants (fécondation externe par plusieurs mâles d'œufs de poissons, par exemple) les mâles ne s'occupent pas directement de la progéniture .

Comme nous l'avons vu, le monde de la parentalité est complexe et repose sur un jeu de chiffres. Tout est question de réussir à transmettre le plus grand nombre de matériel génétique et que les enfants puissent continuer la lignée dans le futur.