Les buffles d'eau sont considérés comme l'espèce bovine la plus répandue dans les pays asiatiques tels que l'Irak, l'Indonésie et le Cambodge. Ils se caractérisent par l'atteinte de grandes tailles à l'âge adulte. Un spécimen peut dépasser 1,8 mètre de haut et peser une tonne. Ils sont généralement utilisés pour les travaux agricoles tels que le labourage de la terre, en plus de la traite de leur lait, qui contient plus d'acides gras et de protéines que celui de la vache commune.
Bien que les buffles d'eau soient des animaux forts et résistants, plusieurs facteurs ont conduit à la décimation de leur population, notamment sur les territoires du pays irakien.Continuez à lire ces lignes et découvrez comment le changement climatique et la géopolitique affectent cette ancienne espèce bovine.
Les buffles et l'eau
Comme leur nom l'indique, les buffles d'eau ont une préférence pour les milieux aquatiques humides comme les rivières et les marécages. Cependant, ils peuvent résister à des climats chauds jusqu'à 30°C ou plus.
Cependant, dans les écosystèmes où les températures sont élevées, la disponibilité de l'eau est essentielle à leur survie. En effet, c'est un élément nécessaire tant pour sa thermorégulation que pour son hydratation. Si l'on tient compte du fait que des températures supérieures à 40 °C ont été enregistrées en Irak, l'importance de l'eau pour la subsistance de ces bovins sur le territoire est incontestable.
Cependant, en raison des problèmes géopolitiques et de changement climatique, les sources de ce précieux liquide en Irak se font de plus en plus rares.En fait, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, les niveaux d'eau actuels dans les marécages, les zones humides et les marais sont à leur pire. De même, selon les données officielles, la sécheresse actuelle est la plus grave des 40 dernières années et il n'y a pas de précédent à cette situation.
En plus de ce qui précède, les concentrations de sel augmentent en raison de la baisse des niveaux d'eau. Ce qui provoqueles buffles à s'enivrer lorsqu'ils en consomment ou à produire du lait impropre à la consommation humaine.
Le rôle du changement climatique et de la géopolitique
Les effets du changement climatique sur la planète ne sont un secret pour personne. Ces dernières années, il y a eu une détérioration drastique des écosystèmes marins et terrestres, provoquant la mort et l'extinction de nombreuses espèces. Dans le cas de l'Irak, la sécheresse n'est pas seulement causée par les changements de température au sol et le manque de pluie, mais d'autres facteurs entrent également en jeu, comme l'hostilité avec certains pays de la zone.
Par exemple, un pays comme la Turquie, avec lequel l'Irak partage une grande source d'eau, comme le Tigre, n'a pas conclu d'accord politique pour que les deux puissent exercer une utilisation égale de l'eau. De même, un autre pays voisin, l'Iran, a construit une série de barrages qui coupent le débit de la rivière Diyala, une importante source d'approvisionnement.
Ainsi, toutes ces situations ont fait que 46% des marécages du sud de l'Irak ont perdu toutes leurs eaux de surface. De même, selon l'Organisation néerlandaise de consolidation de la paix, 40 % supplémentaires des zones humides et des marais de la région ont vu leurs niveaux d'eau et d'humidité réduits.
L'avenir des buffles d'eau en Irak
Bien que les buffles d'eau en tant qu'espèce ne soient pas menacés, leur nombre sur le territoire irakien est préoccupant. Selon des études de terrain menées par l'Unesco, près de 6 000 familles engagées dans des travaux agricoles ont perdu la plupart de leursbuffles
De même, les marécages qui s'assèchent sont l'habitat de nombreux animaux. Parmi lesquels se trouvent des oiseaux, des sangliers, des poissons et même des loutres.
Enfin, si cette situation perdure, non seulement la subsistance de ces gros bovins est en danger, mais aussi les familles qui en dépendent.