Le plus grand amphibien urodèle d'Europe

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Anonim

Certains animaux semblent tout juste sortis du Trias. Leurs aspects ancestraux, ajoutés à leurs coutumes archaïques, évoquent les dinosaures qui ont un jour peuplé la terre. C'est le cas de Pleurodeles w altl (ou gallipato), le plus grand amphibien urodèle d'Europe.

Connaissez-vous les caractéristiques de ce vertébré primitif ? Savez-vous quelles sont leurs curieuses méthodes de défense ? Si vous voulez en savoir plus sur cet animal fascinant, nous vous encourageons à continuer à lire.

Un amphibien aux caractéristiques ancestrales

Comme nous l'avons déjà mentionné, l'animal qui nous préoccupe aujourd'hui est Pleurodeles w altl, un amphibien urodèle de la famille des Salamandridae, à laquelle appartient sa plus célèbre compagne, la salamandre commune.

Certaines des caractéristiques morphologiques et écologiques de cette espèce sont recueillies dans des portails professionnels. Nous en résumons ici quelques-uns :

  • C'est une très grande espèce pour un amphibien, car les mâles peuvent atteindre plus de 30 centimètres de long.
  • La queue représente environ 50 % de la longueur du corps de l'adulte et est comprimée latéralement, parfaite pour l'élan de nage.
  • Il a une tête dorsoventrale très aplatie, avec de petits yeux.
  • Il a une série de points orange sur les côtés, dont nous verrons la fonction plus tard.
  • Sa coloration générale est grisâtre, avec des verrues réparties le long du corps.

Hors de l'eau, ces vertébrés rappellent les premiers animaux à s'être aventurés sur terre. Leur démarche est maladroite et lente, et ils n'ont pas grand chose à faire face à un prédateur qui les poursuit dans cet environnement.

Les choses changent dans l'eau, car leur queue en forme de pagaie les propulse efficacement et rapidement, comme s'il s'agissait de torpilles immergées. Les Gallipatos, sans aucun doute, sont parfaitement adaptés à une vie presque exclusivement aquatique.

Pour cette raison, ils peuvent être observés dans les rivières, les ruisseaux, les plans d'eau temporaires et même les constructions aquatiques à usage humain (comme les abreuvoirs pour le bétail). Normalement, les adultes ne s'aventurent hors de l'eau que les nuits pluvieuses, où l'humidité relative de l'environnement est très élevée.

Le plus grand amphibien urodèle d'Europe

Malgré sa taille, ce mignon amphibien n'aurait pas grand-chose à faire face à un prédateur s'il n'avait pas de moyens de défense accessoires.

Après tout, le Gallipato a une série de prédateurs bien documentés, comme le sanglier (Sus scrofa) et diverses espèces d'oiseaux typiques du paysage méditerranéen.

Pour cette raison, le plus grand amphibien urodèle du monde présente une méthode de défense atypique et fascinante. Nous vous l'expliquons ci-dessous.

L'animal qui se défend avec ses propres côtes

Dans les premières lignes, nous avons fait allusion à une série de points orange sur les côtés de l'animal qui sont placés en ligne. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les côtes du gallipato dépassent de chacun de ces renflements lorsqu'il est dérangé.

Il s'agit d'une méthode de défense archaïque, car les glandes de ces taches orange contiennent du poison. Lorsque le Pleurodèle se sent menacé, il contracte sa paroi abdominale, expulsant le bout de ses côtes.

Ces structures, kératinisées et plus longues que celles de toute autre salamandre, absorbent le venin produit par les glandes. Cela permet aux toxines d'être inoculées dans la bouche du prédateur, ce qui l'encourage à lâcher sa proie.

Telle est l'efficacité de ce mécanisme, que des études ont montré que la dose de toxine peut être mortelle si elle est inoculée à de petits rongeurs. Chez l'homme, heureusement, il ne provoque qu'une irritation modérée.

Comme on peut le voir, le plus grand amphibien urodèle d'Europe, en plus d'avoir mérité ce titre, présente un mécanisme de défense ancestral exceptionnel chez les vertébrés.

En tout cas, ce mécanisme de défense est la dernière ligne entre la vie et la mort pour le gallipato, mais pas la seule. Sa coloration dorsale brunâtre avec des taches noires remplit une fonction cryptique, puisqu'elle lui permet de passer inaperçue dans les fonds vaseux des étangs et des cours d'eau.

Un animal fascinant qu'il faut préserver

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime que cette espèce est dans la catégorie "quasi menacée" (NT), car ses populations seraient en déclin, même s'il est inférieur à 30 %.

Certains des facteurs qui menacent le Gallipato sont la destruction de son habitat, l'introduction d'espèces envahissantes et le changement climatique. Il est de notre devoir en tant qu'espèce de préserver ces types d'animaux fascinants (et vraiment, tous les êtres vivants), car ils font partie de la faune mondiale.